J’ai souhaité écrire un article sur les troubles du sommeil car cela concerne une grande partie de ma patientèle. Vous trouverez de nombreux articles sur les sites avec des conseils de bonnes pratiques (méditation, bonne hygiène de vie, sophrologie…) pour vous mettre dans de bonnes conditions pour dormir. Je vais donc adresser cet article à tous ceux qui malgré ces bons conseils n’arrivent toujours pas à dormir.
Troubles du sommeil à Voiron : comprendre et traiter l'insomnie
Chaque trouble du sommeil a son origine et les causes peuvent en être variées : problème hormonaux, problème de santé, accumulation de stress dans la journée, difficulté de gestion des émotions, anticipation de problèmes à venir, ruminations, peur de ne pas arriver à dormir, peurs diverses et variées, souvenir d’un traumatisme …
En séance, j’ai pu observer plusieurs profils d’insomniaques :
- Ceux qui appréhendent les nuits par peur de ne pas dormir ;
- Ceux qui accordent beaucoup d’attention aux conditions d’un sommeil optimal ;
- Ceux qui passent au lit avec des pensées foisonnantes et des ruminations ;
- Ceux qui passent au lit dans un état d’agitation mais sans pensée ;
- Ceux qui s’endorment bien et qui se réveillent la nuit en sursaut avec impossibilité de se réendormir ;
- Enfin, ceux qui ne s’endorment pas tout de suite et qui finissent par s’énerver.
Les conséquences des troubles du sommeil Voiron
Leur dénominateur commun est ‘‘il faut que je dorme’’, pour des raisons somme toutes bien légitimes :
- « Demain j’ai un examen ! Si je ne dors pas je vais être crevé et pas être dans les meilleures conditions »
- « Demain je dois assurer, il faut que je dorme »
- « Je suis trop fatigué, faut que j’arrive à dormir. Je suis tout le temps confus en ce moment »
- « Je tourne dans tous les sens et ça m’énerve ».
Or, c’est bien souvent là que se niche le fond du problème. Plus les personnes s’agitent mentalement pour essayer de dormir, plus elles s’éloignent de l’état détendu propice à l’endormissement. Pour beaucoup, c’est un cauchemar éveillé ! Sous leurs crânes, c’est une tempête de pensées et d’agitation mentale pour essayer de s’endormir… et cela les conduit par provoquer ce qu’ils redoutent tant : l’insomnie !
D’un point de vue des neurosciences, le cerveau sous l’effet de cette activité mentale envoie aux glandes surrénales un message comme quoi le corps n’est pas au repos. Ces dernières sécrètent de l’adrénaline pour préparer le corps à l’action alors que ce dernier devrait être au repos.
J’ai coutume de dire que ‘‘le sommeil c’est comme la respiration, la digestion ou l’alimentation’’. Ce sont des fonctions naturelles spontanées en dehors du contrôle de la volonté. Dès qu’une personne essaie d’avoir un contrôle mental sur une fonction spontanée, elle devient ‘‘aspontanée’’. Et c’est comme cela que ce cycle naturel finit par se dérègler.
Retrouver le sommeil : que faire devant une insomnie ?
Ce que j’ai constaté auprès de mes patients, c’est que tant qu’ils font du sommeil un problème, qu’ils rentrent en lutte alors cela a pour conséquence un énervement, un stress qui ne fait qu’éloigner le sommeil tant désiré. Si au contraire, les patients acceptent pleinement le fait qu’ils puissent ne pas dormir alors le combat cesse, leur niveau de stress et de cortisol diminue. Il est alors possible de mettre à profit ce temps pour en faire quelque chose de constructif et de positif.
Lorsque je dis cela à mes patients, je fais face à de nombreuses résistances. Ce à quoi, je fais remarquer que si leurs solutions (la relaxation, la détente, etc) avaient marché, il ne serait pas dans mon cabinet pour évoquer leur trouble du sommeil. Le travail en psychothérapie consiste donc à calmer cette agitation mentale et à renoncer à ce but conscient de dormir. C’est tout le paradoxe : s’interdire de dormir pour retrouver le calme et la sérénité qui in fine permettront de retrouver le sommeil. Les exercices proposés entre les séances vont dans ce sens.
Et puis il y a les personnes qui une fois couchées sont tourmentées par des pensées, des ruminations ou des traumatismes passés. Le cerveau a simplement du mal à être au repos sous leurs influences. Il est sans doute nécessaire de prévoir un travail de ce côté-là.
Pour aller plus loin, je vous invite à écouter cette émission sur Arte.Tv : Moi, insomniaque.
En finir avec les troubles du sommeil
