Anxiété sociale, qu'est ce que c'est ?
J’ai envie de vous parler dans cet article de l’anxiété relationnelle ou encore appelée anxiété sociale.
Les personnes qui viennent me voir pour cette raison ont toutes un dénominateur commun : une attention excessive portée au regard de l’autre avec des degré d’intensité variables. Cela impacte fortement leur qualité de vie. Derrière le regard de l’autre, les peurs sont différentes comme :
- La peur de dire quelque chose d’inintéressant
- La peur de déplaire
- La peur du jugement
- La peur du regard que l’autre peut porter sur soi
- La peur de perdre le contrôle de soi-même devant les autres
- La peur de bégayer, de rougir, de transpirer, de pleurer, d’avoir des flatulences
Nous ne sommes pas tous égaux vis-à-vis du regard d’autrui. Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres. Les personnes qui sont atteintes d’anxiété sociale ont un cerveau qui surréagit aux regards de l’autre. Elles ont le sentiment d’être constamment évaluées pour ce qu’elles sont, disent, font, transparaissent. Cela les amènent à beaucoup de ruminations, de projections sur ce que les autres peuvent penser d’elles, des pensées liées à des événements passés, et aussi des pensées d’auto-dévalorisation.
Elle se coupent, bien malgré elles, des interactions sociales. Les personnes ne sont alors plus disponibles pour participer à une conversation, prises dans la tourmente de leur pensée. J’ai coutume de dire que c’est une véritable tempête sous un crâne.
Des mécanismes qui aggravent l'anxiété
Les conséquences sur leur qualité de vie sont importantes.
En situation sociale, les personnes tentent alors de gérer leur stress et leur malaise par le contrôle de leur émotivité, de leur comportement ou de leurs modifications physiologiques désagréables telle que la transpiration, les rougissements, la digestion, le bégaiement, les flatulences ….. Or, ce mécanisme de contrôle ne fait qu’amplifier ce qu’elles cherchent avant tout à camoufler. Leur malaise finit par les trahir, attirant sur elles le regard des autres qu’elles souhaitaient éviter.
Certaines évitent les occasions sociales afin de ne pas se confronter à leur peur. Or, en évitant ce qu’elles redoutent, elles maintiennent l’idée que le danger existe bel et bien. De fait, elles se prouvent qu’elles sont incapables de les surmonter, se sentant de plus en plus vulnérables aux yeux d’autrui.
Au-delà de la peur, les sensations et les émotions qui accompagnent les personnes sont la honte, la tristesse et la colère contre soi, voire de la culpabilité. Dans certains cas, le recours à une substance (alcool, nourriture, drogue, médicaments) permet pendant un temps d’anesthésier les sensations et émotions désagréables. Mais le soulagement immédiat perd peu à peu de son efficacité. La consommation de la substance augmente parfois jusqu’à la dépendance. C’est un véritable engrenage qui se met en place avec le sentiment de perdre le contrôle de sa vie.
La psychothérapie peut vous aider à surmonter votre anxiété
Si vous vous sentez concerné ( e) par cette problématique, il existe des mécanismes de régulation de votre anxiété sociale. Il ne s’agit pas d’éviter cette anxiété mais d’apprendre à vivre avec et d’enlever « l’excès » qui vous empêche de vivre sereinement. C’est le travail que nous mettons en place en séances. D’abord, il s’agit d’ apprendre à vous analyser et à observer les mécanismes qui chez vous aggravent l’anxiété. Et puis, des exercices pratiques que nous construirons ensemble et que vous allez expérimenter en dehors des séances (quand vous êtes confronté (e) à votre problème) afin de ne plus subir votre peur mais mieux l’appréhender.
Bien sûr cela demande du temps, de la patience, de la bienveillance avec vous-même, du courage d’aller là où vous ne souhaitez pas forcément aller. Mais aucune peur ne se résout par la pensée, le contrôle ou l’évitement. Bien au contraire, la peur s’en nourrit.
Pour aller plus loin sur ce sujet un podcast à écouter sur France Culture : L’anxiété rend votre cerveau anxieux en public et le film « Le discours d’un roi » de Tom Hooper
Et si vous décidez de reprendre le contrôle de votre anxiété, je vous accompagnerai sur ce chemin.