En finir avec les troubles alimentaires et / ou les problèmes de poids

dieteticien voiron

Cet article s’adresse à toutes les personnes qui souhaitent se réconcilier avec leur alimentation et leur corps, qui après avoir essayé de multiples tentatives pour perdre du poids finissent par les reprendre, parfois même plus encore. Je vais vous expliquer les pièges psychologiques et mécanismes en jeu quand vous faites un régime pour perdre du poids, les raisons qui font que pour certains, vous les repreniez après quelques mois, années ; pour d’autres, que vous basculez dans des troubles alimentaires parfois sérieux comme la boulimie ou l’anorexie.

Pourquoi les régimes ne fonctionnent pas ?

Perdre du poids n’est pas le problème, ça tout le monde peut le faire. Le plus dur, c’est de maintenir cette perte de poids dans la durée et ça c’est une autre histoire.

Lorsque vous vous mettez à faire un régime, il rentre en jeu ce qu’on appelle le processus de restriction cognitive. Cela signifie pour faire simple que vous « mangez avec votre tête ». Vous sélectionnez certains types d’aliments, vous en retirez certains de votre alimentation, vous comptez les calories avec en tête un seuil à ne pas dépasser. Quand vous faites cela généralement ce qui se passe, c’est que vous vous coupez de votre corps. Vous ne l’écoutez plus ou plutôt vous ne prenez plus en compte les signaux de manque qu’il vous envoie (gargouillement, irritabilité, somnolence, fatigue). Vous avez l’eau à la bouche face à un aliment, mais vous tenez bon. Vous résistez, vous vous coupez du plaisir de manger certains aliments. La conscience, la volonté, la raison prennent le dessus et ça marche car effectivement très rapidement vous perdez du poids. Le problème, c’est que votre corps emmagasine ces privations Il enregistre cette perte de poids rapide.  Il se produit alors un mécanisme biologique tout à fait naturel en dehors de votre volonté qui vise votre corps à récupérer son poids perdu. Ce mécanisme biologique déclenche chez vous une faim accrue même quand vous mangez bien ou plus que les autres ; vous ressentez moins vite la satiété. Elle arrive plus tard. Vous avez du mal à vous contrôler face à de la nourriture disponible. Bref vous finissez par manger plus, sans vous en rendre forcément compte. C’est pourquoi, toute perte de poids rapide est vouée à l’échec. Tous les nutritionnistes, diététiciens préconisent de perdre du poids lentement si vous voulez le maintenir sur du long terme. C’est le seul moyen de ne pas activer ce mécanisme biologique. Mais il se peut que, malgré cette perte de poids lente, au bout de quelque mois, quelques années, vous repreniez votre poids initial voir même plus. 

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Comment l'expliquer ?

D’une part, souvent les régimes ne gèrent que la partie diététique et ne permettent pas de faire un travail sur les raisons qui vous poussent à manger au-delà de votre satiété et de vos besoins physiologiques. Les régimes camouflent la partie émotionnelle ou certaines raisons (fatigue, stress, frustration, manque d’estime de vous, de confiance en vous) pour lesquelles vous mangiez trop avant vos régimes et ne permettent pas de faire un travail de fond.

D’autre part, le piège psychologique du contrôle de la nourriture en vue de perdre du poids exprime toute sa dimension paradoxale car il provoque et mène souvent à une perte de contrôle et dans certains cas, à des troubles alimentaires parfois sérieux comme la boulimie ou l’anorexie. La raison est simple : si manger est un plaisir, toute tentative visant à réprimer celui-ci a pour effet d’augmenter le désir et les tentations. Si vous luttez contre ce plaisir, vous ne faites que de l’accroître. Lorsque vous vous mettez à contrôler votre alimentation, c’est la raison qui parle. Vous vous interdisez des envies ou vous vous limitez à certains plaisirs. Moins votre corps a ce dont il réclame, plus votre mental prend le relais par des obsessions sur la nourriture. Il se produit alors un effet paradoxal : vous finissez par craquer, vous faites l’inverse, vous mangez l’aliment interdit et vous culpabilisez. Vous reprenez alors de bonnes résolutions. Vous vous dites « demain je suis à la diète, demain je m’y tiens, demain je fais du sport pour brûler des calories » et rebelotte c’est repartie pour un tour … vous connaissez la chanson, c’est un cycle sans fin ….. Vous répétez le scénario et au fils des années, des mois, des semaines, des jours, vous renoncez complétement et baisser les bras face à la nourriture.

Quand les régimes conduisent aux troubles alimentaires et vous emprisonnent

Trouble du comportement alimentaire voiron grenoble isere

Boulimie

Quand une forme de contrôle absolu est appliquée à la nourriture depuis parfois plusieurs mois, années, certaines personnes peuvent traverser des phases de boulimies caractérisées par une impulsion incontrôlable d’ingérer de la nourriture en grandes quantités, en peu de temps comme si elles étaient « un puit sans fond ».

Hyperphagie avec ou non vomiting

D’autres alternent des périodes de gavage à des périodes de jeun pour maîtriser leur poids. Certaines personnes se font vomir pour ne pas prendre de poids et sur la base d’une compulsion de vomir ne peuvent plus s’arrêter de vomir. Au départ, les régimes qui apparaissaient comme la solution à un problème de poids sont en fait la cause du problème de poids et / ou des troubles alimentaires.

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Anorexie

D’autres contrôlent leurs alimentations si fort à travers les restrictions qu’elles sont prises dans un véritable engrenage. Les efforts durement fournis pour se priver font qu’elles ne peuvent plus revenir en arrière comme si elles étaient attirées par une compulsion ingérable d’aller vers plus d’abstinence. Cela peut conduire à une anorexie sévère et un risque mortel.

Des points ressemblants entre les troubles alimentaires

L’obsession :  Les personnes en prise aux troubles alimentaires y pensent tout le temps, la nuit comme le jour. Les aliments qu’elles veulent à tout prix éviter de manger finissent par s’imposer à leur esprit de manière obsédante. Elles en rêvent même. Leur vie devient une prison. Il devient difficile voir impossible de sortir avec des amis, de manger en famille sans tergiverser pendant des heures à comment elles vont bien pouvoir éviter le moment et / ou éviter les aliments tentants. Sans oublier le sentiment de honte et de culpabilité qui accompagne les phases de boulimie, les douleurs gastriques, les états de fatigue physique et mental.

La focalisation sur une ou plusieurs parties du corps : elles ont tendance de manière générale à se focaliser que sur les parties de leur corps qui leur déplaisent. Elles ne voient plus que cela et finissent par se dévaloriser. Elles survalorisent esthétiquement les autres et cette survalorisation se porte plus particulièrement sur des personnes maigres ou émaciées. Cette perception des choses les emmène encore un peu plus à contrôler leur alimentation, ce qui a pour conséquence d’en aggraver encore plus les effets. La croyance s’installe que si je retrouve une alimentation plus variée incluant du plaisir, cela ne se fera qu’au détriment d’une prise de poids incontrôlable.  

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Comment guérir des troubles alimentaires ?

Je m’appuie sur une des grandes têtes pensantes de l’approche systémique et stratégique brève à savoir le professeur GIORGIO NARDONE. Les troubles et désordres alimentaires ont été l’un des axes de recherche les plus importants que GIORGIO NARDONE et son équipe ont mené. C’est la raison pour laquelle ils ont pu développer des protocoles thérapeutiques spécifiques à chaque trouble alimentaire, chaque problématique de poids. Leur expérience montre que lorsque les patients adhèrent aux protocoles, le taux de réussite avoisine 90 % pour les boulimiques, 60 % pour les anorexiques, 70 % pour les vomiting.

Il permet de cour circuiter l’effet paradoxal du contrôle et de mettre en veille le processus de restriction cognitive qui amène à la perte de contrôle et / ou à la reprise de poids. Son expérience menée sur plusieurs sujets montre que leur poids après quelque semaine commence à diminuer alors que les tentations irrépressibles de nourriture autrefois prohibées s’estompent chaque jour un peu plus. Le plus important est le maintien de ces résultats de manière durable.

A côté de cela, l’approche systémique considère qu’on ne peut comprendre le trouble alimentaire que dans le contexte interactionnel de la personne. Une analyse fine des interactions dans le système familial et du contexte de la personne permettra d’agir sur les facteurs influençant les troubles alimentaires comme le stress, l’ennui, la solitude, la perte d’un être cher, l’incertitude face à l’avenir, le manque d’estime de soi….

 

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Alors qui choisir pour faire face à mes problèmes de poids et de relation à la nourriture ?

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